La Bourse du travail de Treichville a servi de cadre, hier mercredi 5 Janvier 2011, aux rois et chefs traditionnels avec pour principal objectif les préparatifs de la médiation entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. La rencontre de ce jour, selon Nanan Tanoé, roi des N'zima Kotoko, permettra aux dépositaires "de la tradition d'échanger sur la situation postélectorale avec à la clef un bicéphalisme à la tête de l'Etat. Selon Nanan Tanoé qui présidait cette séance sera une occasion pour les chefs traditionnels de faire des propositions conséquentes et mettre sur pied un comité de veille et d'écoute qui servira de plate-forme aux protagonistes. II faut rappeler qu' à l’issue du second tour de la présidentielle la Commission électorale indépendante (Cei) a déclaré le Dr Alassane Ouattara, vainqueur quand, à la surprise générale, le Conseil constitutionnel a procédé à l'invalidation des résultats de plusieurs régions plutôt favorables au candidat du Rhdp, arguant que le scrutin était entaché d'irrégularités. Sous la houlette de Yao Paul N'dré, cette Institution a déclaré Laurent Gbagbo vainqueur de la présidentielle. Très vite, les communautés internationale et régionale se sont ouvertement opposées à la décision du Conseil constitutionnel pour ne considérer que le résultat donné par la Cei, reconnaissant de facto la victoire du Dr. Alassane Ouattara. Malgré cela, le président sortant a prêté serment au grand dam du président élu qui lui aussi formera son gouvernement. Cette situation dure maintenant un mois et entraine autant de morts que de disparus. Les blessés par balles se chiffrent en centaine. C’est face à l’escalade de la violence et l’insécurité qui gagnent de plus en plus du terrain que la Communauté internationale a décidé d'intervenir militairement pour faire respecter la volonté du peuple de Cote d'lvoire. C'est justement pour éviter le pire au pays avec cette intervention militaire qui se profile à l'horizon que les rois et chefs traditionnels ont décidé de prendre le devant des choses. Espérons tout simplement qu'ils pourront amener Laurent Gbagbo à se retirer sagement du pouvoir qu'il a perdu le 28 novembre 2010. Cela évitera certainement un cycle infernal aux populations qui ont fait de la paix leur religion.